Au début, ce sont trois livres posés sur le coin d’une table, trois
livres donnés par un camarade pour qu’ils soient vendus en soutien au journal
l’Humanité.
Déjà le lendemain, le téléphone sonne : « Alors,
c’est vrai, tu prends des livres pour les vendre pour l’Huma ! ». La
boule de neige commence tout de suite à grossir et en quelques mois, des
milliers de livres s’accumulent dans divers sous-sols, là où la solidarité et
l’ingéniosité militante trouve toujours des solutions.
Novembre 2012, se tient la
première Assemblée générale de livres en luttes où se retrouvent de
nombreuses personnes attachées aux livres et à la lecture.
Au bout de 2 ans, ces sous-sols ne suffisent plus et après de
multiples recherches, nous pouvons enfin
utiliser un vaste local de stockage à Champigny. Aujourd’hui, ce local abrite un stock
d’environ 70.000 livres et 5.000 disques. C’est tout ce fonds que nous confient
des centaines d’amis et camarades pour que nous le vendions en soutien aux
journaux qui ne dépendent pas des grands groupes financiers.
Avec ce local, nos
initiatives s’en trouvent grandement facilitées, les tenues de tables de
littérature dans les manifs, congrès, meetings, Fêtes de l’Huma et Nuits debout
ne sont plus un casse-tête et peuvent s’organiser méticuleusement.
Ne fallait-il pas, en plus de nos activités sur le terrain
militant, associatif, syndical et politique, un point de vente visible à Vitry, ville où a été créé
l’association Livres en luttes ? La
municipalité, contactée par une autre
association, met à notre disposition un local déjà en partie occupé.
Le samedi 12 mars 2016, nous inaugurons la librairie et en octobre
se pose la question de créer un emploi salarié pour élargir ses heures
d’ouverture jusque là effectuées par des bénévoles.
A partir du mardi 3 janvier, c’est chose faite et notre camarade
Béatrice, adhérente dès les premiers jours de Livres en luttes est embauchée en CDI.
Dans un monde qui semble tourné uniquement autour de l’argent, la
solidarité, l’action militante,
l’éducation populaire, les associations, l’économie sociale et solidaire peuvent créer une résistance efficace. Elle le sera
d’autant plus si nous n’acceptons pas la domination de cet argent et si nous ne
nous laissons pas leurrer par les bonimenteurs qui promettent tout et n’importe quoi mais s’opposent
à sa remise en cause.