mercredi 11 avril 2018

Compte rendu de l’Assemblée Générale du 15 Mars 2018


Accueil 

Après la mise à jour de leur cotisation pour certains, les participants sont conviés pour un apéritif autour
 du buffet préparé par Lily.
73  participants étaient présents à l’assemblée générale.
Excusés : Pierre Belloch, Marie-Thérèse Omouri, Patrick Staat et Jean-Claude Kennedy, maire de Vitry.





1 - Présentation du n° HS de l’Humanité sur la cuisine par Paule Masson

Paule Masson, rédactrice en chef du journal l’Humanité,  expose le fait que la cuisine, la nourriture c’est politique, mais c’est aussi économique ; sans oublier la dimension conviviale et solidaire – mettre les gens ensemble. 


2 - Nomination du président de séance : Fabrice Bernardi

3 - Débat engagé suite à la présentation de Paule Masson

Se suivent diverses interventions faisant ressortir le fait que ce  qui est prioritaire, c’est notre terre nourricière ; ainsi que l’eau : produit naturel. A ce sujet, pour certains, vendre de l’eau en bouteille à quelque chose de choquant. Est évoqué ensuite le problème de la consommation de la viande, nous mangeons de la souffrance animale car un animal, avant d’être un morceau de viande, est un être vivant.
Un autre participant rappelle les manières de se nourrir liées aux conditions de travail : la restauration rapide par manque de temps, ainsi que les lieux où l’on mange au travail.
On parle aussi, au niveau local, de l’agriculture urbaine au travers de l’association Planète Lilas à Vitry, qui pratique du maraichage de grande qualité à des prix raisonnables. Ce qui a généré des créations d’emplois. Par ailleurs, à propos d’éducation il s’agirait de tendre vers une tolérance zéro en ce qui concerne le gâchis dans les cantines.
Pour finir, l’attention est portée sur tous ceux qui ont des petits revenus, il ne s’agirait surtout pas de les culpabiliser car nourrir de bonne manière et à petits prix, une famille nombreuse exige un certain de nombre de connaissances, et une culture qui fait souvent défaut à ces personnes.

4 - Synthèse du rapport introductif du président Robert Séguéla

En fait l’intervention fut brève et portant – après avoir remercié la ville de nous accueillir dans l’école Jean Jaurès – sur l’évolution significative de Livres en luttes, la création des deux emplois et en évoquant à ce sujet, l’impossibilité d’augmenter les salaires, sans que cela ne se répercute sur les allocations Adultes Handicapés, qui seraient alors diminuées d’autant ; ce qui bloque injustement toute évolution des ressources.
Le président expose les divers projets qui seront à discuter durant cette assemblée générale. A savoir :
- Un 2ème stand fête de l’Humanité
- La création d’un comité de parrainage
- Le problème du stock de livres
- La création d’un salon du roman noir social
- Tout autre sujet émanant d’un ou plusieurs participants
Il est préconisé également que chaque intervention soit limitée de 5 à 10 min maximum.



5 - Débat

a) L’information, la communication
Michel Pujol, qui administre la page Facebook de Livres en luttes, communique quelques chiffres significatifs concernant le nombre d’abonnés (275 personnes), ainsi que le nombre de personnes touchées par les initiatives. Par exemple, 2892 personnes ont été touchées par la pièce de théâtre sur Scopti :1336. Et 1646 personnes pour l’initiative Art Mada. Il serait bon de travailler davantage sur cette page et surtout en fournissant plus de photos, ce dont sont très friands les visiteurs de la page.

b) Création éventuelle d’un salon du roman noir social
Depuis la disparition de celui de Montigny-le-Bretonneux, il semble qu’il n’y ait plus de salon du roman noir et social d’une certaine envergure en région parisienne. L’idée est donc lancée d’en créer un à Vitry en sachant que cela nécessite de gros moyens, autant au niveau des personnes pour porter une telle initiative, qu’au niveau financier.  L’écrivain Antoine Blocier  fait part de son expérience dans ce domaine : « on peut filer des coups de main et pour les subventions aussi, on sait faire » L’idée est approuvée par un bon nombre de participants ; à suivre…


c) Intervention de Béatrice, salariée de la librairie de Livres en luttes
« Livres en Luttes, c’est ma famille et c’est un lieu de solidarité éminemment politique sans jamais vouloir l’être » nous dit Béatrice. Elle insiste également sur le fait  que tout le monde a quelque chose à y apporter sur le plan de la création littéraire ou poétique ; évoquant ainsi le livre Nos arbres, écrit et réalisé par des membres de Livres en luttes, vendu au profit de l’association. Ce livre sera à nouveau évoqué et explicité par Robert Séguéla et Alain Heurtier juste avant la pause, ainsi qu’un rappel concernant la livre H comme Humanité.


d) Commémoration de Mai 68
L’idée d’un participant sur le fait de réfléchir à mettre en avant des livres neufs sur ce sujet  n’est pas recevable, dans la mesure où nos statuts ne laissent pas la possibilité de vendre des livres neufs. Par contre, traiter mai 68 sur un angle différent : par exemple ce qui précède de manière significative l’évènement au cours des années précédentes. Citons à ce sujet la télévision, où il existait des émissions, des documentaires qui étaient étonnamment parfaitement libres, et qu’il s’agirait de revisiter (Dim, Dam Dom , Zoom).

e) Les trois librairies de Vitry
On se réjouit du renouveau des librairies à Vitry, après quelques années de désert dans ce domaine. Tout d’abord Tome 47, pour la bande dessinée et la littérature graphique. Ensuite la librairie de Livres en luttes pour les livres d’occasion et qui contribue, comme le souligne Laurent Mely-Dumortier auteur de Banlieue rouge sang, à faire connaître les « petits auteurs ».  Une participante fait remarquer combien ces deux librairies permettent de faire vivre cette rue car situées toutes deux dans l’avenue Guy Môquet.  Et enfin, le mois prochain, à deux pas de ces deux lieux, ouverture d’une librairie générale : Les Mots retrouvés.

f) Le Moyen-Orient
Michel Laurent et Ali Tolu évoquent assez longuement la préoccupante question du Kurdistan, de la Syrie, et de la répression des Kurdes en Turquie.


g) Epicerie solidaire  de Vitry
Karen de Gouve nous parle de la récente ouverture - le 1er mars, rue Constant Coquelin - de l’épicerie solidaire, en énonçant comme préambule qu’un quart de la population de Vitry serait sous le seuil de pauvreté. Elle souligne qu’il s’agit d’un lieu marchand, et de fait, ce n’est pas gratuit. Par ailleurs, les bénévoles pour faire vivre ce lieu sont les bienvenus.


Fin à 21 H

Pause autour du buffet préparé par Lily


Reprise 21h45

h) Exposé de Didier le Reste 
Président d’honneur de Livres en luttes, ancien secrétaire de la CGT des Cheminots et conseiller municipal de Paris. Didier Le Reste explique que la dette de la SNCF – dont les frais financiers sont énormes - est le fait de décisions politiques dont on veut faire porter le poids sur le dos des salariés
Il s’agit à chaque fois d’une pseudo concertation, alors arrêtons de parler de partenaires sociaux lorsque l’on sait que tout le monde n’est pas au  même niveau de pouvoir et d’information. On nous martèle que le chemin de fer revient cher, mais on favorise grandement  le transport routier. Il faut savoir que la SNCF est un très important opérateur dans le domaine routier, dans lequel elle  procède à un dumping social, ce qui crée une concurrence déloyale au détriment du chemin de fer. Sans parler du coût de la pollution - cent milliards d’euros par an à la sécurité sociale. Fait important, et peu connu  à souligner : les régions ne sont pas obligées de faire jouer la concurrence opérateur public/privé, et peuvent donc tout tranquillement s’adresser à un opérateur public.
Il rappelle également que la pente naturelle du capital est de faire des profits le plus possible au détriment des salariés ; ce qui n’est pas le cas d’un service public. La place de l’homme dans la société serait donc de ne plus penser et de travailler le plus possible. Les cheminots ne revendiquent pas uniquement sur leur statut mais aussi sur la notion de service public et se sont toujours bagarrés pour porter la société vers le haut.


i) Création d’un deuxième stand à la fête de l’Humanité 
Certains s’interrogent sur la pertinence de ce deuxième stand : quel financement ? Quel engagement des bénévoles ? Il est répondu qu’on peut le faire financièrement, cependant, la question des moyens humains reste posée.
La décision d’un deuxième stand est très largement approuvée (2 abstentions)

j) Comité de parrainage
Quelques participants s’interrogent sur ce comité : « Ca sert à quoi ? Quelle organisation ? » Il est répondu à ces questionnements que cela apportera à Livres en luttes un soutien,  une reconnaissance de la part du monde littéraire, et donnera une plus grande légitimité à son objet et ses initiatives.
Il est alors procédé à un vote qui approuve très largement  la création de ce comité (1 abstention)



 6 - Présentation de la situation financière de Livres en luttes par 
la trésorière Noëlle Le Halle
La présentation du compte de résultat laisse apparaître une nette augmentation des recettes pour 2017. En effet, ces dernières s’élevaient pour 2016, à 34 638,25 € et pour 2017, à 57 550,92 €, soit une augmentation de 66,14 % par rapport à 2016.
Noelle souligne que la charge nouvelle des salaires des deux vendeuses à la librairie ne diminue pas pour autant le soutien à la presse.
Cependant on remarque qu’au vu des comptes, les dépenses liées aux salaires imputables à la librairie s’élèvent à près de 13 000,00 euros (12 mois pour Béatrice + 3 mois pour Sophie). Par ailleurs, la marge brute pour la librairie, à prendre réellement en compte, concerne uniquement la vente des livres et disques d’occasion (car les autres recettes ne génèrent pas ou très peu de bénéfices), soit environ 13 000,00 euros. Comme cela avait été prévu en amont, lors du deuxième poste créé en octobre, l’équilibre est donc tout juste atteint pour cette année. De ce fait, il s’agira d’augmenter sensiblement les ventes en boutique dans les années à venir, et cela afin de couvrir les deux salaires sur une année entière.
On procède ensuite au vote et les comptes sont approuvés à l’unanimité.


7 - Election du nouveau bureau

Il est donc procédé à l’élection du bureau ci-dessous.
- Président d’honneur : Didier Le Reste
- Président : Robert Séguéla
- Secrétaire : Françoise Guichaoua
- Trésorière : Noëlle Le Halle, trésorier-adjoint Robert Amiable
- Autres membres du bureau : Bernard Bombaron, Sylvain Favier, Manuel Resende, Mireille Brunet,    Antoine Calix, Benoit Valade, Jean-Louis Olivier et Jean-François Sicard
- Commission de contrôle financier : Josselyne Rosez et Paul Creuzet

La séance est levée après l’élection à l’unanimité du bureau.

Pour Livres en luttes

Alain Heurtier