Accueil
Après la mise à jour de leur cotisation pour certains, les
participants sont conviés pour un apéritif autour
du buffet préparé par Lily.
73 participants
étaient présents à l’assemblée générale.
Excusés : Pierre
Belloch, Marie-Thérèse Omouri, Patrick Staat et Jean-Claude Kennedy, maire de
Vitry.
1 - Présentation du n° HS de l’Humanité
sur la cuisine par
Paule Masson
Paule Masson, rédactrice
en chef du journal l’Humanité, expose le
fait que la cuisine, la nourriture c’est politique, mais c’est aussi
économique ; sans oublier la dimension conviviale et solidaire – mettre
les gens ensemble.
2 - Nomination
du président de séance : Fabrice Bernardi
3 - Débat engagé suite à la présentation
de Paule Masson
Se suivent diverses
interventions faisant ressortir le fait que ce
qui est prioritaire, c’est notre terre nourricière ; ainsi que
l’eau : produit naturel. A ce sujet, pour certains, vendre de l’eau en
bouteille à quelque chose de choquant. Est évoqué ensuite le problème de la
consommation de la viande, nous mangeons de la souffrance animale car un
animal, avant d’être un morceau de viande, est un être vivant.
Un autre
participant rappelle les manières de se nourrir liées aux conditions de
travail : la restauration rapide par manque de temps, ainsi que les lieux
où l’on mange au travail.
On parle aussi, au
niveau local, de l’agriculture urbaine au travers de l’association Planète
Lilas à Vitry, qui pratique du maraichage de grande qualité à des prix
raisonnables. Ce qui a généré des créations d’emplois. Par ailleurs, à propos
d’éducation il s’agirait de tendre vers une tolérance zéro en ce qui concerne
le gâchis dans les cantines.
Pour finir,
l’attention est portée sur tous ceux qui ont des petits revenus, il ne
s’agirait surtout pas de les culpabiliser car nourrir de bonne manière et à
petits prix, une famille nombreuse exige un certain de nombre de connaissances,
et une culture qui fait souvent défaut à ces personnes.
4 - Synthèse du rapport introductif du
président Robert Séguéla
En fait
l’intervention fut brève et portant – après avoir remercié la ville de nous
accueillir dans l’école Jean Jaurès – sur l’évolution significative de Livres
en luttes, la création des deux emplois et en évoquant à ce sujet,
l’impossibilité d’augmenter les salaires, sans que cela ne se répercute sur les
allocations Adultes Handicapés, qui seraient alors diminuées d’autant ; ce
qui bloque injustement toute évolution des ressources.
Le président expose
les divers projets qui seront à discuter durant cette assemblée générale. A
savoir :
- Un 2ème
stand fête de l’Humanité
- La création d’un
comité de parrainage
- Le problème du
stock de livres
- La création d’un
salon du roman noir social
- Tout autre sujet
émanant d’un ou plusieurs participants
Il est préconisé
également que chaque intervention soit limitée de 5 à 10 min maximum.
5 - Débat
a) L’information, la communication
Michel Pujol, qui
administre la page Facebook de Livres en luttes, communique quelques chiffres
significatifs concernant le nombre d’abonnés (275 personnes), ainsi que le
nombre de personnes touchées par les initiatives. Par exemple, 2892 personnes
ont été touchées par la pièce de théâtre sur Scopti :1336. Et 1646 personnes pour l’initiative Art Mada. Il serait bon
de travailler davantage sur cette page et surtout en fournissant plus de
photos, ce dont sont très friands les visiteurs de la page.
b) Création éventuelle d’un salon du roman noir social
Depuis la
disparition de celui de Montigny-le-Bretonneux, il semble qu’il n’y ait plus de
salon du roman noir et social d’une certaine envergure en région parisienne.
L’idée est donc lancée d’en créer un à Vitry en sachant que cela nécessite de
gros moyens, autant au niveau des personnes pour porter une telle initiative,
qu’au niveau financier. L’écrivain Antoine
Blocier fait part de son expérience dans
ce domaine : « on peut filer
des coups de main et pour les
subventions aussi, on sait faire » L’idée est approuvée par un bon
nombre de participants ; à suivre…
c) Intervention de Béatrice, salariée de la librairie de
Livres en luttes
« Livres en
Luttes, c’est ma famille et c’est un lieu de solidarité éminemment politique
sans jamais vouloir l’être » nous dit Béatrice. Elle insiste également sur
le fait que tout le monde a quelque
chose à y apporter sur le plan de la création littéraire ou poétique ; évoquant
ainsi le livre Nos arbres, écrit et
réalisé par des membres de Livres en luttes, vendu au profit de l’association.
Ce livre sera à nouveau évoqué et explicité par Robert Séguéla et Alain
Heurtier juste avant la pause, ainsi qu’un rappel concernant la livre H comme
Humanité.
d) Commémoration de Mai 68
L’idée d’un
participant sur le fait de réfléchir à mettre en avant des livres neufs sur ce
sujet n’est pas recevable, dans la
mesure où nos statuts ne laissent pas la possibilité de vendre des livres
neufs. Par contre, traiter mai 68 sur un angle différent : par exemple ce
qui précède de manière significative l’évènement au cours des années
précédentes. Citons à ce sujet la télévision, où il existait des émissions, des
documentaires qui étaient étonnamment parfaitement libres, et qu’il s’agirait
de revisiter (Dim, Dam Dom , Zoom).
e) Les trois librairies de Vitry
On se réjouit du renouveau des librairies à Vitry, après
quelques années de désert dans ce domaine. Tout d’abord Tome 47, pour la bande
dessinée et la littérature graphique. Ensuite la librairie de Livres en luttes
pour les livres d’occasion et qui contribue, comme le souligne Laurent
Mely-Dumortier auteur de Banlieue rouge
sang, à faire connaître les « petits auteurs ». Une participante fait remarquer combien ces
deux librairies permettent de faire vivre cette rue car situées toutes deux
dans l’avenue Guy Môquet. Et enfin, le
mois prochain, à deux pas de ces deux lieux, ouverture d’une librairie
générale : Les Mots retrouvés.
f) Le Moyen-Orient
Michel Laurent et Ali Tolu évoquent assez longuement la
préoccupante question du Kurdistan, de la Syrie, et de la répression des Kurdes
en Turquie.
g) Epicerie solidaire de Vitry
Karen de Gouve nous parle de la récente ouverture - le 1er
mars, rue Constant Coquelin - de l’épicerie solidaire, en énonçant comme
préambule qu’un quart de la population de Vitry serait sous le seuil de
pauvreté. Elle souligne qu’il s’agit d’un lieu marchand, et de fait, ce n’est
pas gratuit. Par ailleurs, les bénévoles pour faire vivre ce lieu sont les bienvenus.
Fin à 21 H
Pause autour du buffet
préparé par Lily
Reprise 21h45
h) Exposé de Didier le Reste
Président d’honneur
de Livres en luttes, ancien secrétaire de la CGT des Cheminots et conseiller
municipal de Paris. Didier Le Reste explique que la dette de la SNCF – dont les
frais financiers sont énormes - est le fait de décisions politiques dont on
veut faire porter le poids sur le dos des salariés
Il s’agit à chaque
fois d’une pseudo concertation, alors arrêtons de parler de partenaires sociaux
lorsque l’on sait que tout le monde n’est pas au même niveau de pouvoir et d’information. On
nous martèle que le chemin de fer revient cher, mais on favorise
grandement le transport routier. Il faut
savoir que la SNCF est un très important opérateur dans le domaine routier,
dans lequel elle procède à un dumping
social, ce qui crée une concurrence déloyale au détriment du chemin de fer.
Sans parler du coût de la pollution - cent milliards d’euros par an à la sécurité
sociale. Fait important, et peu connu à souligner : les régions ne sont
pas obligées de faire jouer la concurrence opérateur public/privé, et peuvent
donc tout tranquillement s’adresser à un opérateur public.
Il rappelle
également que la pente naturelle du capital est de faire des profits le plus
possible au détriment des salariés ; ce qui n’est pas le cas d’un service
public. La place de l’homme dans la société serait donc de ne plus penser
et de travailler le plus possible. Les cheminots ne revendiquent pas uniquement
sur leur statut mais aussi sur la notion de service public et se sont toujours
bagarrés pour porter la société vers le haut.
i) Création d’un deuxième
stand à la fête de l’Humanité
Certains s’interrogent sur la pertinence de ce deuxième
stand : quel financement ? Quel engagement des bénévoles ? Il
est répondu qu’on peut le faire financièrement, cependant, la question des
moyens humains reste posée.
La décision d’un deuxième stand est très largement approuvée
(2 abstentions)
j) Comité de parrainage
Quelques
participants s’interrogent sur ce comité : « Ca sert à quoi ?
Quelle organisation ? » Il est répondu à ces questionnements que cela
apportera à Livres en luttes un soutien,
une reconnaissance de la part du monde littéraire, et donnera une plus
grande légitimité à son objet et ses initiatives.
Il est alors
procédé à un vote qui approuve très largement
la création de ce comité (1 abstention)
6 - Présentation de la situation financière de
Livres en luttes
par
la trésorière Noëlle Le Halle
La présentation du compte de résultat laisse apparaître une
nette augmentation des recettes pour 2017. En effet, ces dernières s’élevaient
pour 2016, à 34 638,25 € et pour 2017, à 57 550,92 €, soit une augmentation de 66,14 % par rapport à 2016.
Noelle souligne que la charge nouvelle des salaires des deux
vendeuses à la librairie ne diminue pas pour autant le soutien à la presse.
Cependant on remarque qu’au vu des comptes, les dépenses
liées aux salaires imputables à la librairie s’élèvent à près de 13 000,00
euros (12 mois pour Béatrice + 3 mois pour Sophie). Par ailleurs, la marge
brute pour la librairie, à prendre réellement en compte, concerne uniquement la
vente des livres et disques d’occasion (car les autres recettes ne génèrent pas
ou très peu de bénéfices), soit environ 13 000,00 euros. Comme cela avait été
prévu en amont, lors du deuxième poste créé en octobre, l’équilibre est donc
tout juste atteint pour cette année. De ce fait, il s’agira d’augmenter
sensiblement les ventes en boutique dans les années à venir, et cela afin de
couvrir les deux salaires sur une année entière.
On procède ensuite au vote et les comptes sont approuvés à
l’unanimité.
7 -
Election du nouveau bureau
Il est donc procédé à l’élection du bureau ci-dessous.
- Président d’honneur : Didier Le Reste
- Président : Robert Séguéla
- Secrétaire : Françoise Guichaoua
- Trésorière : Noëlle Le Halle, trésorier-adjoint Robert
Amiable
- Autres membres du bureau : Bernard Bombaron, Sylvain
Favier, Manuel Resende, Mireille Brunet,
Antoine Calix, Benoit Valade, Jean-Louis Olivier et Jean-François Sicard
- Commission de contrôle financier : Josselyne Rosez et
Paul Creuzet
La séance est levée après l’élection à l’unanimité du bureau.
Pour Livres en luttes
Alain Heurtier